un choix de documents récents du mouvement surréaliste et de ses alentours (1990-2015), par David Nadeau
lundi 29 décembre 2014
mardi 23 décembre 2014
jeudi 18 décembre 2014
dimanche 14 décembre 2014
vendredi 12 décembre 2014
jeudi 11 décembre 2014
Eric W. Bragg, Urban Ruins
Les trois photographies ont été prises à Monolith, en Californie.
"The Barn in Monolith, California, was a large storage structure next to somebody's house. Essentially, the building was a leaking time-capsule, spilling out its eccentric contents into the surrounding desert."
www.surrealcoconut.com/urban_ruins/southerncal/monolith.htm
mardi 9 décembre 2014
samedi 6 décembre 2014
vendredi 5 décembre 2014
mercredi 3 décembre 2014
dimanche 30 novembre 2014
vendredi 28 novembre 2014
jeudi 27 novembre 2014
dimanche 23 novembre 2014
vendredi 21 novembre 2014
mercredi 19 novembre 2014
lundi 17 novembre 2014
samedi 15 novembre 2014
jeudi 13 novembre 2014
Patrick Lepetit
Entrée des mots en éclats, en fragments épars,
le mal en métaphore, en écho assourdi
dans l'oreille.
Corps glorieux
de terrible mémoire, bouche cousue de lin blanc,
doigts brisés au plus fort de l'orage,
juste avant le sommeil, guetter
dans cette nuit solaire et son écrasement,
germes de voix, taper le fil du destin
ou le perdre à la croisée des aurores.
S'arracher d'un oui au renoncement.
(Déclaration d'incandescence, 2012)
le mal en métaphore, en écho assourdi
dans l'oreille.
Corps glorieux
de terrible mémoire, bouche cousue de lin blanc,
doigts brisés au plus fort de l'orage,
juste avant le sommeil, guetter
dans cette nuit solaire et son écrasement,
germes de voix, taper le fil du destin
ou le perdre à la croisée des aurores.
S'arracher d'un oui au renoncement.
(Déclaration d'incandescence, 2012)
mardi 11 novembre 2014
dimanche 9 novembre 2014
mercredi 5 novembre 2014
lundi 3 novembre 2014
Fabrice Pascaud
Brasier du vent sur les pentes de l’oubli. Mémoire mienne qu’en est-il
de tes mirages? De tes sortilèges? Par où s’infiltre la main qui passe
sans jamais agripper le poids du temps?
Je dépose ma plainte sans cri dans le creux de ton âme, toi, spectre
vespéral par lequel s’enfante la naissance du jour. Aurais-je le courage
de répondre à l’appel de tes nuits? Comme l’ombre du voyageur le
devance sans jamais taire la puissance de sa voix. Déposer mon silence
aux pieds de tes statues de brume, là où l’enchantement du monde enfle
et déchire la poitrine de l’exil. Le mystère s’abat et s’ébat sans
jamais cesser de me perdre, définitivement, pour toujours. Quelle
empreinte de mon passage peux-tu encore lire pour me chercher, perdu
dans mon propre labyrinthe? Seule la brèche de l’amour fendra la
cuirasse de mon abandon. Dois-je encore m’arracher de moi pour te
percevoir? Hurle-moi…
Fabrice Pascaud, 1 novembre 2014 - 11:10
Fabrice Pascaud, 1 novembre 2014 - 11:10
dimanche 2 novembre 2014
jeudi 30 octobre 2014
mercredi 29 octobre 2014
mardi 28 octobre 2014
lundi 27 octobre 2014
dimanche 26 octobre 2014
samedi 25 octobre 2014
vendredi 24 octobre 2014
jeudi 23 octobre 2014
Paul Sanda
SUITE INITIATIQUE
Comme au ciel, je suis à Cordes. Je m’incline sur la Bride : j’embrasse le vide. Voici : à l’expiration de la contemplation la Cité, dénudée par mon œil, se tourne d’elle-même vers son écriture essentielle.
J’écris à son ventre ; c’est depuis son ventre éternel. Je veille à ses créneaux, comme une sentinelle ici scrutait toujours le nord : les oiseaux à s’envoler. La belle étoile me dira l’armée adverse, dans les sucs de bois frais, dans la cabale des arbres. Au jour, j’aborderai l’huile et la poix, ce que l’on jette sur l’ignorance. La Cité parle avec ses Anges, à la bouche de son puits déchiré.
Voilà que les nuits s’en viennent, que les nuits appellent les rites. Des nuits différentes, voulues dans l’intervalle. Avec force – avec magnificence – on y remonte la profondeur, les clavicules, les singularités templières, et les oracles à l’odeur de rose.
Mes nuits sont des jours, des jugulaires, qui imposent le rythme du sang. Mon sang ne souffle pas, comme il est irrigué d’élixir : je peux parler, respirer, voir l’avenir il est vrai, savoir l’heure de mon retour et de ma réintégration. Mais quelle importance ? Sûr que l’on pourrait mourir sans avoir éprouvé la juste parole.
L’éveil se suspend déjà dans les ruelles, aux tours, aux portes, au dédale... Et voici que je déambule entre les signes de la pierre, le janus subtil, la fleur aux cinq pétales, la tête de maure et la tête rouge, l’inclinaison de la salamandre. Comme accroché à l’échauffement, au murmure de la cuisson, au sifflement du chaudron, de l’alambic, de la retorte, le dernier évangile circule jusqu’à mes murs, à ma distillation. Contre ma pensée soudaine, les lilas d’Espagne s’arrêtent au nom d’Isis.
Un jour, je saurai la vision de Jonas : comme cette eau me rendra l’or potable… Je verrai, à la nuit, la construction des Maîtres, comme j’en dépose le secret ; comme j’en garde mon pied sur le seuil…
Comme au ciel, je suis à Cordes. J’inspire, j’aspire, sans briser le fil d’or qui lie mes lèvres au cœur de mon silence. C’est un autel qui se construit dans l’eau de mes mains, dans la peau de mon ventre, dans le creux de mon soleil tant obscur. Si je deviens immense, c’est à la nasse du souffle, au petit filet de bras de la prière la plus étincelante.
Merci pour la moisson ô mon Maître, mon Atalante est bien venue sur mon rivage, pour s’y réfugier. Je ne sais si la lune a pu bouillir au creux de tes fagots, mais je sais maintenant quel est le dragon qui s’envole à nos lames de désespoir.
Je sais maintenant que les nuits qui reviennent sont les nuits des rites disparus. Des nuits indifférentes, dissociées dans l’intervalle... Avec force – avec splendeur – on y admet le vertige immodéré pour la hauteur, les pélicans, les syllabes des Archanges, l’incroyable Ascension et les oracles à l’odeur de rose.
Je marcherai la nuit dans les artères : où les armées ont passé. Je voudrai les joyaux, les reliques, les lapidaires ; je dirai les luminaires soudain si vivants. Je parlerai par les citadelles percées au creux des tombeaux, je parlerai de la couronne, de la sourate et du premier pays noir. Le vent portera jusqu’à mon front la flamme de la véritable nuée.
Comme au ciel, je suis à Cordes. Dans la circulation du grand vide : je sais la montée de Sirius, la conjonction. Un chant syriaque va bercer ma blessure : je serai immobile, au temps brutal, dans la nuée des sauterelles. Dans l’aspiration de la spirale. Et quelque traînée de feu nourrira encore mon ardeur.
Qui poursuivra la route touchera à la métamorphose, à la cruauté, à la turpitude, à la béatitude, à la vindicte, à la déchirure, à la tendresse, à la joie, à la crispation et à son reflet, à la perfection sans doute. Il saura dans les méandres de l’oye que les chemins de la nuit se dérobent pour mieux se libérer. Que les chemins se croisent comme ils se sont livrés. Alors à mes nouveaux mots futurs les chemins de la nuit se sont refermés comme des livres.
Paul Sanda,
en hommage à Maurice Blanchard.
Six poèmes inédits écrits à Cordes,
sous les feux de la grande coction
du vendredi saint, 2012.
Comme au ciel, je suis à Cordes. Je m’incline sur la Bride : j’embrasse le vide. Voici : à l’expiration de la contemplation la Cité, dénudée par mon œil, se tourne d’elle-même vers son écriture essentielle.
J’écris à son ventre ; c’est depuis son ventre éternel. Je veille à ses créneaux, comme une sentinelle ici scrutait toujours le nord : les oiseaux à s’envoler. La belle étoile me dira l’armée adverse, dans les sucs de bois frais, dans la cabale des arbres. Au jour, j’aborderai l’huile et la poix, ce que l’on jette sur l’ignorance. La Cité parle avec ses Anges, à la bouche de son puits déchiré.
Voilà que les nuits s’en viennent, que les nuits appellent les rites. Des nuits différentes, voulues dans l’intervalle. Avec force – avec magnificence – on y remonte la profondeur, les clavicules, les singularités templières, et les oracles à l’odeur de rose.
Mes nuits sont des jours, des jugulaires, qui imposent le rythme du sang. Mon sang ne souffle pas, comme il est irrigué d’élixir : je peux parler, respirer, voir l’avenir il est vrai, savoir l’heure de mon retour et de ma réintégration. Mais quelle importance ? Sûr que l’on pourrait mourir sans avoir éprouvé la juste parole.
L’éveil se suspend déjà dans les ruelles, aux tours, aux portes, au dédale... Et voici que je déambule entre les signes de la pierre, le janus subtil, la fleur aux cinq pétales, la tête de maure et la tête rouge, l’inclinaison de la salamandre. Comme accroché à l’échauffement, au murmure de la cuisson, au sifflement du chaudron, de l’alambic, de la retorte, le dernier évangile circule jusqu’à mes murs, à ma distillation. Contre ma pensée soudaine, les lilas d’Espagne s’arrêtent au nom d’Isis.
Un jour, je saurai la vision de Jonas : comme cette eau me rendra l’or potable… Je verrai, à la nuit, la construction des Maîtres, comme j’en dépose le secret ; comme j’en garde mon pied sur le seuil…
Comme au ciel, je suis à Cordes. J’inspire, j’aspire, sans briser le fil d’or qui lie mes lèvres au cœur de mon silence. C’est un autel qui se construit dans l’eau de mes mains, dans la peau de mon ventre, dans le creux de mon soleil tant obscur. Si je deviens immense, c’est à la nasse du souffle, au petit filet de bras de la prière la plus étincelante.
Merci pour la moisson ô mon Maître, mon Atalante est bien venue sur mon rivage, pour s’y réfugier. Je ne sais si la lune a pu bouillir au creux de tes fagots, mais je sais maintenant quel est le dragon qui s’envole à nos lames de désespoir.
Je sais maintenant que les nuits qui reviennent sont les nuits des rites disparus. Des nuits indifférentes, dissociées dans l’intervalle... Avec force – avec splendeur – on y admet le vertige immodéré pour la hauteur, les pélicans, les syllabes des Archanges, l’incroyable Ascension et les oracles à l’odeur de rose.
Je marcherai la nuit dans les artères : où les armées ont passé. Je voudrai les joyaux, les reliques, les lapidaires ; je dirai les luminaires soudain si vivants. Je parlerai par les citadelles percées au creux des tombeaux, je parlerai de la couronne, de la sourate et du premier pays noir. Le vent portera jusqu’à mon front la flamme de la véritable nuée.
Comme au ciel, je suis à Cordes. Dans la circulation du grand vide : je sais la montée de Sirius, la conjonction. Un chant syriaque va bercer ma blessure : je serai immobile, au temps brutal, dans la nuée des sauterelles. Dans l’aspiration de la spirale. Et quelque traînée de feu nourrira encore mon ardeur.
Qui poursuivra la route touchera à la métamorphose, à la cruauté, à la turpitude, à la béatitude, à la vindicte, à la déchirure, à la tendresse, à la joie, à la crispation et à son reflet, à la perfection sans doute. Il saura dans les méandres de l’oye que les chemins de la nuit se dérobent pour mieux se libérer. Que les chemins se croisent comme ils se sont livrés. Alors à mes nouveaux mots futurs les chemins de la nuit se sont refermés comme des livres.
Paul Sanda,
en hommage à Maurice Blanchard.
Six poèmes inédits écrits à Cordes,
sous les feux de la grande coction
du vendredi saint, 2012.
mercredi 22 octobre 2014
mercredi 15 octobre 2014
lundi 13 octobre 2014
samedi 11 octobre 2014
vendredi 10 octobre 2014
samedi 27 septembre 2014
jeudi 18 septembre 2014
mardi 16 septembre 2014
dimanche 14 septembre 2014
mercredi 10 septembre 2014
lundi 8 septembre 2014
samedi 6 septembre 2014
jeudi 4 septembre 2014
mardi 2 septembre 2014
samedi 30 août 2014
mardi 26 août 2014
lundi 25 août 2014
samedi 23 août 2014
jeudi 21 août 2014
Inscription à :
Articles (Atom)