Brasier du vent sur les pentes de l’oubli. Mémoire mienne qu’en est-il
de tes mirages? De tes sortilèges? Par où s’infiltre la main qui passe
sans jamais agripper le poids du temps?
Je dépose ma plainte sans cri dans le creux de ton âme, toi, spectre
vespéral par lequel s’enfante la naissance du jour. Aurais-je le courage
de répondre à l’appel de tes nuits? Comme l’ombre du voyageur le
devance sans jamais taire la puissance de sa voix. Déposer mon silence
aux pieds de tes statues de brume, là où l’enchantement du monde enfle
et déchire la poitrine de l’exil. Le mystère s’abat et s’ébat sans
jamais cesser de me perdre, définitivement, pour toujours. Quelle
empreinte de mon passage peux-tu encore lire pour me chercher, perdu
dans mon propre labyrinthe? Seule la brèche de l’amour fendra la
cuirasse de mon abandon. Dois-je encore m’arracher de moi pour te
percevoir? Hurle-moi…
Fabrice Pascaud, 1 novembre 2014 - 11:10
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