LA QUÊTE
à Yann Fabre.
Parti de rien pour aller nulle part
il avait toute la vie à ses pieds
-elle roulait dans ses habits de brume-
Touché par la geste des cieux
Il se croyait d’ailleurs alors que son corps le précédait
Un lointain écho lui parlait de sa cicatrice au ventre
Un long, immense et fracassant rire lui crevait la cervelle.
Parti de rien pour aller nulle part
toutes les routes du monde sillonnaient ses veines
et la voix de l’absente hantait ses songes
et le souffle du sommeil balayait ses empreintes
Parti de rien pour aller nulle part
Ayant cru à force du trop de certitudes
ses longues mains spectrales fusaient dans sa crinière
ses longues foulées d’avant-naître le poussaient
et il allait seul dans la foudre des plaines pétrifiées
dans les cendres creuser les entrailles de son ombre
-là, se terrait sa vérité silencieuse. Les initiales de sa présence.-
Parti de rien pour aller nulle part
il se savait être sa propre Destinée-destination
Fabrice PASCAUD
Yann Fabre, L'homme qui mesure les nuages
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire